Henry_de_Silly Comte(sse) du Périgord-Angoumois
Nombre de messages : 2618 Emploi : Secrétaire d'Etat & Héraut d'Armes Date d'inscription : 26/04/2010
| Sujet: [Baronnie] La Rochandry 07.03.12 0:52 | |
| LA ROCHANDRY Héraldisme- Rang du fief : Baronnie
- Blasonnement : Losangé de gueules et d'argent à deux fasces d'azur.
- Ancien nom : La Roche Chandéric - La Roche-Chandry
- Devise :
- Actuel Seigneur : Henry de Silly
- Ancien Seigneur : -
- Nom des habitants :-
- Seigneuries historiques :
- La Faye - Forges - Boisbelet - Le Ménadeau - Les Rousselières - La Bussière - Les Gagniers
- Seigneuries octroyées : -
Situation géographique : Sur le château de la Rochandry est situé sur le territoire de Mouthiers-sur-Boëme (Charente) au sud d'Angoulême. Le bourg de Mouthiers s'est édifié sur les berges de la Boëme qui est un affluent rive gauche de la Charente. La basse vallée est occupée par de nombreuses tourbières et étangs. On trouve quelques fontaines comme celle des Cassottes près de la Forge et celle des Hunauds près de la Roche à Calvin dans la combe de Gersac. Au nord, le ruisseau de la Fontaine du Roc est un affluent de la Charraud, qui passe en limite nord de commune, ainsi que le ruisseau de la Font de Quatre Francs qui fait la limite nord-est Généralités historiques- Une première église aurait été construite au VIe siècle par les saints Cosme et Damien (légende reprise sur un vitrail de l'église). Guillaume de la Roche-Chandry la donne en 1094 à l'abbaye bénédictine de Saint-Martial de Limoges qui y fonde un prieuré ou moustier d'où vient le nom de Mouthiers donné au village qui s'établit autour. La fontaine de Saint Damien, près du logis de Forge que l'on appelle de nos jours source des Cassottes, fut un lieu de pélerinage.
- L'existence des seigneurs de La Rochandry n'est pas attestée avant mais il est vraisemblable que c'est Chanderic, le seigneur de Saintes en guerre contre le comte d'Angoulême, qui au IXe siècle,aurait construit la première châtellenie, sur le rocher où se trouve le château actuel, d'où le nom de La Roche Chandéric, devenu La Roche-Chandry, puis La Rochandry ou Rochandry.
- La terre de La Roche-Chandry, qui a porté le titre de baronnie, était une des vieilles roches d’Angoumois. Elle s’étendait dans toute la paroisse de Mouthiers, dans partie de celles de Voulgezac et de Vœil. Les appels du juge ressortissaient à Saint-Jean d’Angely, et de là au parlement de Bordeaux.
- Les évêques d'Angoulême étaient suzerains du fief de La Rochandry et, en qualité de vassaux, les seigneurs de cette baronnie devait, le jour de l'intronisation de chaque évêque, accompagner celui-ci depuis le monastère de Saint-Ausone jusqu'à la cathédrale en portant le pied avant-droit de son siège. Chacun des quatre pieds du siège de l'évêque d'Angoulême était porté par les seigneurs de La Rochandry , La Rochefoucauld, Montbron et Montmoreau, correspondant aux quatre places fortes (deux Roches et deux Monts) qui étaient les avant-postes d'Angoulême. Ils devaient en outre héberger l'evêque avec sa suite, chaque année, pendant les mois d'août et de septembre.
- Les Barons de La Rochandry avaient eux-même sous leur dépendance de nombreux fiefs dont ils étaient donc les suzerains : La Foy, Boisbelet, Les Rousselières, Le.Ménadeau, Forge, attribués à des chevaliers valeureux aux XIe et XIIe siècles et servant de postes avancés à La Rochandry, puis la Bussière, Les Gagniers, les Hunauds et le Portail achetés par de nouveaux riches. Les seigneurs de La Rochandry possédaient aussi le droit de basse, moyenne et haute justice (cette dernière permettant de prononcer la peine capitale). Alcide Gauguié a écrit en 1868 qu'au lieu-dit Les Justices, sur les hauteurs de Mouthiers, existaient encore des traces de fourches patibulaires (gibets).
- Les seigneurs de La Roche-Chandry, en rendant l’hommage pour leur châtellenie, reconnaissaient qu’ils devaient porter l’évêque par le premier pied droit de leur chaire ; ils lui reconnaissaient encore le droit de passer dans leur château deux mois de l’année, août et septembre, avec une suite modérée ; ils s’engageaient enfin à garder les prisonniers de l’évêque, avec promesse de l’indemniser, si par leur faute ou celle des gardiens, les détenus parvenaient à s’échapper. Divers aveux et hommages du XIIIe et du XIVe siècle, rappellent cette servitude qui fut rachetée plus tard par une somme de vingt livres tournois que s’engageait à payer le baron de La Roche-Chandry.
- Le premier seigneur connu est Guillaume de La Roche-Chandry, qui par une charte de 1094 fit donation à l’abbé de Saint-Martial de Limoges de son église de Mouthiers et des terres qui en dépendaient. Il portait "Losange de losanges de gueules et de losanges bandés d argent et d’azur de quatre pièces". D’autres titres de 1233 et de 1287, mentionnent divers seigneurs du nom de Guillaume. Après Guillaume et son fils Bertrand vinrent Guillaume, vivant en 1390, et Jean son fils qualifié du titre de seigneur, baron de la châtellenie et baronnie de La Roche-Chandry, seigneur de Vernon, Coulonges et autres lieux, qui épousa Renée du Bec dont il eut deux fils et une fille ; l’aîné Philippe, fut baron de La Roche-Chandry.Philippe, marié à Jeanne de Beaumont-Bressuire, eut deux filles ; l’aînée, Jeanne, épousa en 1545 Louis de Saint-Gelais, seigneur de Lansac, qui mourut en 1589 après avoir été marié deux fois. De sa première femme Jeanne, il laissa une fille, Claude, femme du baron de Lusse en Basse-Navarre, et un fils, Guy de Saint-Gelais, ambassadeur en Pologne au temps de l’élection du duc d’Anjou et plus tard ministre de France en Espagne.
- Des Saint-Gelais, la terre de La Roche-Chandry passa dans la maison des Tison d’Argence et vers la fin du XVIe siècle dans celle de Lavedan de Forgues, famille issue d’une ancienne noblesse de Béarn.
- Raymond de Forgues, seigneur de La Roche-Chandry était conseiller du roi et grand maître général réformateur des eaux et forêts de France au département des provinces et gouvernements de Guienne, Angoumois, Poitou et Saintonge. Un fils qu’il eut de Catherine de Redon, mourut fort jeune dans un duel qu’il eut avec le sieur de Chilloux. Il laissait deux fils de Marie Patras de Campaigno ; l’aîné, Bernard, lui succéda dans la seigneurie de La Roche-Chandry ; l’autre, Raymond, devint chanoine de l’église d’Angoulême et prieur du prieuré de Mouthiers. Bernard, marié avec Marguerite Gandillaud, eut pour fils Henri de Forgues, qui dissipa au jeu son patrimoine et fut obligé de vendre sa terre en 1711, à Etienne Chérade, lieutenant général au présidial d’Angoumois et maire perpétuel d’Angoulême, déjà possesseur de plusieurs belles terres dans la province et en Poitou.
- De la famille Chérade, la terre de La Roche-Chandry passa dans celle des Le Musnier de Lartige qui la possédaient à l’époque de la Révolution.
Vestiges préhistoriques et antiques- Une frise sculptée de 3 m de long, d'époque magdalénienne donc datant d'entre 18 000 à 18 500 ans, atteste de la très ancienne occupation humaine du lieu.
Pierre David qui a découvert la frise en 1926 l'a décrite de gauche à droite « un bovidé sans tête, puis un équidé à ventre gravide et une scène d'accouplement de chevaux ». C'est la seule œuvre d'art pariétale encore en place en Charente et visible pour le promeneur.
- L'abri sous roche de la Chaire-à-Calvin, doit son nom à Jean Calvin qui serait venu prêcher la réforme du haut d'une chaire taillée dans le rocher. Il n'y a aucune preuve véritable de son passage mais c'est plausible, sinon vraisemblable (Calvin fut reçu par le curé de Claix, commune limitrophe).
- L' abri des Rois comporte des objets daté de l'Aurignacien ancien et des restes d'Homo sapiens.
- Un habitat fortifié a été occupé durant le Néolithique et l'âge de Bronze, au nord-est de la commune, le Fort des Anglais qui est un retranchement préhistorique (éperon barré).
Architecture civile- Château de la Rochandry
Les descendants de ce premier seigneur, presque tous nommés Guillaume, comme lui, ajoutèrent de nouvelles fortifications à la tour primitive. Pendant la guerre de Cent ans ce château roman, fut vivement disputé entre les Français et les Anglais qui semblent s'y être maintenus le plus longtemps. En 1387 Louis de Sancerre, Maréchal de France, les en chassa et ordonna sa démolition qui ne fut cependant pas exécutée. Les Anglais reprirent le château et en furent à nouveau chassés en 1416 par le Sire de Barbazan, capitaine de Charles VII qui, cette fois-ci, le fit démolir.
Reconstruit peu après, en ce XVe siècle, par Jean de La Rochandry en style gothique, le château passa par mariage aux Saint-Gelais en 1445, puis aux Tison d'Argence et, vers 1580, aux Forgues de Lavedan qui le firent modifier et agrandir entre 1613 et 1616 ce qui lui donna alors une allure renaissance. Le château fut vendu en 1681 à Etienne Chérade, comte de Montbron. Autre vue du château en ruinesAu XVIIIe siècle, en 1766, comme il menace ruine, la Dame de Rouffiac le fait découvrir et fait abattre une partie des murs.
Au début du XIXe, en 1814, le château est racheté par Lacourade qui utilise ses pierres pour la construction de la papeterie La Rochandry en 1845de La Rochandry. Cependant, en 1845 on distinguait encore les différentes époques de la contruction de l'édifice comme le montre une lithographie publiée à l'époque par Paul Sazerac de Forge: au centre des ruines se remarquent les pignons aigus du logis du XVe siècle, une fenêtre à meneaux, deux tourelles à encorbellement et, sur la gauche, des fenêtres à fronton et un parapet crénelé. Au pied du château apparaissent deux tours rondes, restes de la forteresse médiévale.
En 1850 le banquier Servant, d'Angoulême, achète ce qui reste du château de La Rochandry, le fait recontruire en 1852 tel qu'il est de nos jours et se ruine dans cette opération. La forme en arc du château permet de voir les côtés en même temps que la façade, ce qui le fait apparaître plus grand (extrait du plan cadastral).
- Le logis de Forge
Le logis de Forge est attesté en 1233 par la mention d'une donation faite à l'abbaye Notre-Dame de La Couronne par Guillaume de la Roche Chandry en présence d'Alain de Forge, seigneur de Mouthiers. Le logis actuel qui était protégé par une double enceinte et des fossés remplis d'eau date du XVe siècle. Deux tours rectangulaires ornent la façade arrière et les lucarnes situées au sommet de ces tours sont décorées, de la coquille de saint Jacques de Compostelle pour l'une, d'un singe, d'un aigle et d'un éléphant pour l'autre. Une tour ronde avec escalier à vis se trouve sur la façade Est. Plusieurs bâtiments sont ajoutés au logis après 1791 et l'installation d' une papeterie. Le logis a été inscrit monument historique le 10 juin 2005. Son jardin a été classé jardin remarquable, au nombre de quatre en Charente. Une importante résurgence irrigue les jardins et se jette dans la Boëme.
- Le logis des Gagniers est cité dans un acte du 22 septembre 1628. Il provient d'une donation de Jean de La Rochandry le le 21 novembre 1458, à Jean Bottreau. Le logis daterait de la fin du XVIe siècle. La propriété a été coupée en deux par la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux.
- Le logis de La Foy est un château construit au XIVe siècle et remanié au XVIIIe siècle. Les façades et les toitures du bâtiment principal ont été inscrites monument historique le 14 octobre 1963.
- Le logis de Boisbelet
- Le château des Rousselières
- le logis du Mainadaud.
- Les lavoirs ont été reconstruits par la compagnie de chemins de fer vers 1867, sur le nouveau cours de la Boëme, car lors de la construction de la voie ferrée, le cours de la rivière a été détournée, en limite du bourg de Mouthiers.
Architecture sacrée- L'église Saint-Hilaire existait au IXe siècle mais aurait été reconstruite après sa donation à l'abbaye et la nef actuelle date du XIIe siècle. Le clocher du XIIIe siècle est ajouré de baies gothiques. Ce clocher octogonal était jadis surmonté d'une flèche qui a été démolie en 1735 après avoir été frappée par la foudre. Au XVe siècle une chapelle funéraire a été construite côté sud (c'est l'actuelle sacristie) et la façade a été refaite en ne conservant qu'une porte en plein cintre primitive. Elle a été classée monument historique en 186223.
- La croix hosannière de Gersac a été inscrite monument historique le 13 juillet 1926.
Ressources Naturelles - Citation :
- Historique du Fief
- Octroi à Henry de Silly (06 Avril 1460)
- Citation :
Sources - 1612 - 1789 - Terres et fiefs relevant de l’Evêché d’Angoulême - 3ème partie - Rochandry - Base Mérimée - Wikipedia
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Henry_de_Silly Comte(sse) du Périgord-Angoumois
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| Sujet: Re: [Baronnie] La Rochandry 31.07.12 10:13 | |
| - Citation :
Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,
Savoir faisons à tous présents et à venir :
Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales et après consultation et votation du Collège Héraldique de France, validons et contresignons la demande de Sa Grandeur Louis Vonafred de la Varenne Salmo Salar, alors comte du Périgord-Angoumois, quant à l'octroi d'un fief de mérite sur les terres du Périgord-Angoumois à Henry_de_Silly.
Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de La Rochandry est bien fief mouvant du comté du Périgord-Angoumois.
Et qu'en conséquence de quoi, messire Henry_de_Silly se voit octroyer le fief de mérite de La Rochandry, érigé en baronnie et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « losangé de gueules et d'argent à deux fasces d'azur », soit après dessin :
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En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le sixième jour d'avril de l'an de grâce MCDLX.
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