Henry_de_Silly Comte(sse) du Périgord-Angoumois
Nombre de messages : 2618 Emploi : Secrétaire d'Etat & Héraut d'Armes Date d'inscription : 26/04/2010
| Sujet: [Seigneurie de Mérite] Fénelon 20.07.12 9:51 | |
| Héraldisme- Rang du fief : Seigneurie
- Blasonnement : De sable à trois bandes d'or.
- Ancien nom : Fereno? 1190 (don de Mercader. cartulaire de Cadouin). — Feleno, 1335 (inv. du château de Fénélon). — Fellenon (Collateur Bréquigny. Serment reçu par Chandos à Gourdon)
- Devise : -
- Actuel Seigneur :
- Ancien Seigneur :
- Nom des habitants :
- Seigneuries historiques : -
- Seigneuries octroyées : -
Situation Géographique :Forteresse féodale située entre Sarlat et Souillac. Le château de Fénelon, situé sur les hauteurs de Sainte-Mondane d’où il surplombe toute la vallée de la Dordogne. " Fénelon jaillit des frondaisons, sur une arête qui domine la rive gauche de la Dordogne, dans une région verdoyante : la Bourriane. Le château surveille la vallée d'assez loin pour être protégé de ses bruits." Généralités historiquesSeigneurs IRL connus : FELENON (ou FENELON) - De SALIGNAC (XIVe s.) - De BOUIHLAC (1780- 1815) - Ancien repaire noble ayant haute justice sur Saint-Julien et Sainte-Mundane (Alm. de Guy. 1760).
- Les parties les plus anciennes du château remontent au XIIe siècle.
- Au Moyen Age, Les seigneurs de la Forteresse étaient des Félénon (la métathèse n'avait pas encore déplacé le l et le n du nom). En 1360, conséquence du traité de Brétigny, les seigneurs de Fénelon, qui possédaient Sainte-Mondane et d’autres terres alentour depuis l’an mil, deviennent vassaux du roi d’Angleterre Edouard III.
- Pendant les guerres anglaises, ils furent successivement de l'un et de l'autre parti. En 1375, les Français rachetèrent le château et le confièrent à Jean de Massaut. En 1474, Jean de Salignac, pannetier de Louis XI, épouse une Thémines et devient seigneur de toute la Bourriane. Le XVIe siècle sera bénéfique pour la demeure puisque au début du siècle Elie de Salignac répare les logis et que, au cours du siècle, Bertrand de Salignac, ambassadeur successivement au service de Charles IX, Henri III, Henri IV, grand personnage, bien argenté, consacre son escarcelle à revêtir de splendeur cette demeure que Fénelon appellera les «pénates gothiques de nos pères». C'est ce Bertrand qui construisit l'ensemble avec son actuelle physionomie, qui acheta sans compter meubles et tapisseries. Au siècle suivant, Pons de Salignac épousa en premières noces Isabeau d'Esparbès de Lussan qui lui donna neuf enfants. Devenu veuf, il épousa Louise de La Cropte-Chanterac, qui venait du château de Beauséjour, près de Tocane-Saint-Apre. C'est elle qui, le 6 août 1654 enfantera le jeune François de La Mothe-Salignac, lequel deviendra le grand Fénelon et très vite fera son chemin, aidé par ses deux oncles : François, évêque de Sarlat en 1659, et Antoine, marquis et lieutenant-colonel, qui avait à Paris de hautes relations.
- La Révolution transforme le château en métairie et on y élève des vers à soie. En 1780, le château de Fénelon fut acquis par Bouilhac, le fermier général.
- En 1815, il fut vendu à un certain Pigner qui y élevait des moutons (on les imagine bêlant dans la grand-salle ... ) et qui le vendit en 1859 à M. de Maleville, père du peintre Lucien de Maleville. Le père et le fils restaurèrent avec piété la demeure, mais elle passa en 1927 au marquis de San Carlos, puis à d'autres, et enfin à M. Agelasto qui, présentement, l'entretient avec beaucoup de goût et de zèle.
LEGENDE- A la "Grotte sous Fénelon", là où vécut pauvrement Sainte Mondane, la pieuse mère de Saint Sacerdos, le patron de Sarlat au XIe siècle, se retrouvaient souvent, pour d'innocents entretiens, la châtelaine du lieu Gisèle-Yolande de Beynac, épouse du Sire de Fénelon, violent et querelleur, et son jeune page, Guy de Vivans de Castelnaud.
Hélas, un soir, le châtelain jaloux, ivre au retour d'une chasse, surprend les deux amoureux, poignarde le page, puis glissant dans la rivière, s'y noie accidentellement. Que fera Gisèle désormais seule et désespérée ? Elle détache une barque, y place le corps du malheureux page, y monte elle-même et livrant la barque au courant, glisse avec lui dans la mort. Des bateliers enterrent plus tard leurs corps rejetés miséricordieusement par le fleuve. Mais chaque mi-avril, à la "Grotte sous Fénelon", deux apparitions surgissent : elles viennent prier pour le repos de l'âme du méchant Sire de Fénelon, qui dort sans sépulture dans le vert suaire de la Dordogne. Vestiges préhistoriques et antiquesArchitecture civileLe Château Il est enfermé dans une double enceinte. La première est en réalité une rampe d'accès tournant autour de la forteresse et corsetée entre deux remparts, l'un intérieur, polygonal, l'autre extérieur, retouché au XVIIe siècle selon les règles de Vauban, avec des cavaliers et des redans ; un châtelet dûment muni de mâchicoulis lui donne accès.
La seconde enceinte est constituée par le terrassement du château ; c'est un polygone irrégulier, muni de deux tours d'angle circulaires et évidées et d'une échauguette à poivrière ; un second châtelet lui donne accès, lui aussi muni de défenses. En vérité, une troisième enceinte se juxtapose aux autres, aménagée au point le plus haut du terrain, inscrivant des communs et, autrefois, les logis des gens d'armes ; des jardins l'occupent et les trois tours d'angle ont maintenant un profil bien pacifique. Mais, si l'ensemble des défenses paraît assez rude, le château est, en fait, plus une demeure de plaisance qu'un château fort, en dépit du chemin de ronde, des mâchicoulis et trous de tir.
C'est que la partie médiévale a été largement retouchée au XVIe siècle et qu'on s'est donné alors de l'air et de la lumière, en crevant les murailles pour y pratiquer des baies à meneaux. En gros, la demeure forme un quadrilatère. Si on l'examine depuis le nord, en perspective cavalière, elle se présente ainsi : le côté sud, le plus important, est constitué par un vaste logis du XVIe siècle entre deux tours circulaires à mâchicoulis, elles-mêmes compénétrées par de grosses tours approximativement circulaires, et plus anciennes ; le logis, posé sur le roc, porte des lucarnes très ouvragées, posées sur des corbelets de mâchicoulis, avec des frontons triangulaires sculptés d'épis et de candélabres.
Le côté oriental est constitué par des éléments mal liaisonnés : deux tours circulaires des XIVe et XVe siècles compénétrées et un pavillon carre du XVe muni de mâchicoulis ; l'une des tours est celle de la chapelle, mystique oratoire où l'on a plaisir à prier en pensant que Fénelon lui-même y pria, enfant, et peut-être prématurément y pressentit sa doctrine du pur amour.
L'aile occidentale a réutilisé au XVIe siècle des parties bien plus anciennes et, sans doute, ce qu'il y a de plus antique dans le château ; la soudure entre cette aile et les logis du sud est assurée par une tour circulaire d'escalier, avec une porte en accolade ; un puits très profond est pratiqué contre cette aile de l'ouest. Quant à la partie nord, elle est constituée par une galerie du XVIIe siècle, voûtée d'arêtes, avec une terrasse à balustrade ; on accède à cette galerie, à la cour d'honneur et au château par un escalier à double' développement et un pont-levis. Les toitures du château tout entier sont des lauzes grises, aussi les charpentes sont-elles aussi vigoureuses que pittoresques.
Architecture sacréeRessources Naturelles - Citation :
- Historique du Fief
- Citation :
Sources - Best-of-perigord - Wikipedia - Fenelon - Dordogne-périgord.com - Site sur le Château de Fénelon
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